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Dromadaire et une nuit de bivouac dans les dunes de Merzouga

Le désert de Merzouga, de son nom Erg Chebbi, est une grande étendue de sable qui s’étend sur 20km du Nord au Sud et 5km d’Est en Ouest. Il est le plus grand désert de sable du Maroc.

Comme expliqué dans l’article précédent sur Merzouga, nous traversons la route juste en face du Palais des Dunes pour rejoindre le désert et nos dromadaires qui nous attendent sagement.

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Le désert de Merzouga ou Erg Chebbi

Alors oui il s’agit bien de dromadaires ! Une seule bosse donc. Même si tout le monde ici parle de chameau (« jmel » en arabe), certainement parce que de nombreuses langues ne font pas la distinction entre les deux animaux, « camel » en anglais en est un exemple.

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Méharée dans le désert de Merzouga

Nous sommes un groupe de 13 au départ pour la méharée, « méharée » est le nom pour une randonnée à dos de dromadaire. On parle aussi de caravane. Une sacrée ribambelle quand même, répartis en 2 groupes encordés et menés par un accompagnateur. Les dromadaires sont domestiqués et répondent au moindre commandement, on peut les caresser sans soucis, ils ne bronchent pas…Et tant mieux parce que le but c’est quand même de grimper sur leur dos !

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Chameau : deux bosses ! Dromadaire : une bosse !  Cheval : zéro bosse !

Le dromadaire est recouvert de laine, du vrai crin sec rempli de grain de sable, on remarque aussi ses immenses cils qui lui permettent d’éviter d’avoir du sable dans les yeux. C’est doux comme un agneau c’est bêtes là !

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Caresser un dromadaire

Un tas de couverture et une poignée sont installés sur leur bosse, ce qui permet un certain confort, somme toute assez sommaire. Pour monter, il suffit d’enjamber l’animal lorsqu’il est couché au sol, le garçon meneur lui ordonne ensuite de se lever, et là je vous conseille de bien vous accrocher !! Pattes arrières d’abord, pattes avant ensuite, c’est sport, ça secoue !!

Et c’est parti !

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La traversée du désert à dos de chameau

Nous nous enfonçons en silence dans le désert, seulement avec le bruit du vent.

Attention cependant, il n’est pas rare d’entendre ou de voir passer quads et 4×4. Ne vous attendez pas à un désert humain non plus car vous ne serez pas les seuls, de nombreux groupes de méharées auront la même idée que vous !

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Coucher de soleil dans le désert de Merzouga

Mais globalement, c’est le grand calme. Et ce ne sont pas les gens au sommet de la grande dune qui nous dérangent. On les distingue à peine, les petits points noirs, à 150m de hauteur.

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La grande dune de l’Erg Chebbi

Il n’y a pas l’océan de l’autre côté, on ne peut pas faire de comparaison avec la dune du Pilat comme ça !! En fonction de la direction vers laquelle on regarde, le sable n’apparaît pas de la même couleur, orange vers le nord endroit, rouge vers le sud, plutôt marron vers l’ouest. Le coucher de soleil est le seul responsable de ces nuances de couleurs.

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Une autre caravane dans le désert de Merzouga

Le moins confortable à dos de dromadaire, ce sont les descentes, l’appui sur ses fines pattes avant vous tapent un peu le bas du dos. Après 1h de randonnée, nous nous arrêtons au sommet d’une dune pour admirer le coucher de soleil. Ce stop est le bienvenu car les cuisses commencent à être douloureuses. Tous les dromadaires ne sont pas du même confort, en fonction de leur taille.

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Randonnée en dromadaire dans le désert de Merzouga

C’est un vrai parking à dromadaire sur cette dune. Pour ceux qui cherchent de l’intimité, ce n’est pas là qu’il faut s’arrêter !

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Parking à dromadaire dans le désert

Le ciel est en train de se voiler complètement, ce qui gâche un peu le coucher de soleil mais pas la balade. C’est tout de même extraordinaire comme sortie ! Après une petite demi-heure de pause, on remonte sur nos dromadaires respectifs pour rejoindre le bivouac, à 15min à peine.

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Bivouac berbère dans le désert de Merzouga

Le campement est un ensemble de tentes berbères, avec de nombreux tapis, au creux de plusieurs dunes. Il y a des tables et des chaises à l’extérieur et une grande tente pour le repas, pouvant accueillir une trentaine de personne. Du haut de la petite dune qui surplombe le bivouac, on peut faire du snowboard !

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Snowboard dans le désert de Merzouga

Un fort vent se lève et il commence à faire froid. Après quelques descentes en snowboard, nous sommes conviés à rejoindre la tente pour le repas. Ce sera comme d’habitude, salade de crudités en entrée, tajine ensuite et fruits au dessert. Ce n’est pas la meilleure table du Maroc mais on est tout de même dans le désert !

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Tente salle à manger et chambre du bivouac

Après le repas, un feu de camp est allumé à l’extérieur et un petit spectacle de musique est organisé. On danse tout autour du feu mais une tempête de sable commence à nous frigorifier et à nous fouetter le visage. On tente quand même de grimper en haut de la dune pour se rendre compte de la puissance du vent mais on perd complètement la notion d’orientation et l’équilibre car on ne peut pas garder les yeux ouverts. Il est aussi impossible de sortir le téléphone ou l’appareil photo. De toute façon il fait nuit !

Le sable s’infiltre partout, fouette les jambes et le visage, les yeux pleurent. C’est impressionnant ! Encore 1 mois après je retrouve du sable coincé dans les moindres coutures de mes vêtements. Il est temps d’aller se coucher, le grand vent fait bouger les tentes ! Il fait bon ne pas avoir le sommeil trop léger.

 

6ème jour

Le réveil est difficile, sur les coups de 6h du matin pour le lever de soleil. Le lit est plein de sable, le vent s’est un peu calmé mais la température à considérablement chuté ! Il ne doit pas faire plus de 5°…Malheur à ceux qui n’avaient pas prévu le pantalon et le pull !! Il fait trop froid pour sortir les mains des poches et donc prendre des photos. D’autant plus que le ciel est très voilé donc la lumière n’est pas terrible.

Voilà pour cette superbe expérience. Une petite photo souvenir avec mon fidèle destrier (pas le même qu’à l’aller) ! Il était bien plus confortable celui-là.

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Je vous présente Ouali ! Parce que Camel Ouali…

Certains ce sont endormis sur leurs dromadaires lors du retour. Moi non, mais la fatigue est quand même là. Nous sommes bien contents de retourner à la civilisation et de pouvoir prendre un bon petit-déjeuner avec un thé bien chaud au Palais des Dunes.

Nous partons en fin de matinée pour rejoindre la ville de Fès à environ 9h de route pour le retour.

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